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Sud-Kivu : 12 chimpanzés interné au CRPL à Lwiro sont en danger alerte le cadre de concertation de la société civile environnemental

Quelques heures après la circulation d’un ordre de mission signé par le directeur général de l’Institut Congolais de Conservation de la Nature ICCN Milan NGANGAY Yves autorisant , le directeur chef de site du jardin zoologique de Kinshasa Matata NGIRABOSE Bruno de récupérer 12 chimpanzés sans aucun motif clair , les représentants des faitières de la Société Civile du Sud-Kivu réunies au sein du Cadre de Concertation de la Société Civile du Sud-Kivu la Société civile Environnementale SOCEARUCO RDC monte au créneau.

Dans un communiqué de presse rendu public lundi 13 janvier 2024, le cadre de concertation de la société civile environnemental parle d’une complicité de coulages des ressources naturelles et l’irrégularité de la procédure qu’il juge controversé initiée par la direction générale de l’Institut Congolais de Conservation de la Nature ICCN.

Cette récupération dont la destination reste douteuse et pour des raisons non précises, pousse le cadre de concertation de la société civile du Sud-Kivu, à qualifier la démarche, tendancieuse de vente de ces Chimpanzés sous état de réhabilitation dans le Sanctuaire à Lwiro peut-on lire dans ce document.

L’ordre de mission faisant l’objet de la prise de 12 Chimpanzés, ne donne pas des garanties qui rassurent ni la société civile, ni les experts en la matière, ni de la nouvelle zone d’affectation de ces primates en pleine réhabilitation et qui devraient être remise dans la nature, soit dans le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) ou dans ses environs selon les résultats des études telles que édictées par l’Union Mondiale de la Conservation de la Nature (UICN), ce qui renforce les soupçons d’une probables vente de ces chimpanzés à des firmes internationales renchéries les signataires renseigne le cadre de concertation de la société civile environnemental.

Les signataires condamnent la gouvernance laxiste et cavalière du secteur, exacerbée par la corruption et le positionnement des certains individus qui agissent au nom de l’Etat et la centralisation des décisions à Kinshasa sans consulter les parties prenantes dans les efforts de conservation et d’exploitation des ressources naturelles dans la Province du Sud-Kivu;

Ils se disent étonnés de voir que l’ICCN, entant que Co-gestionnaire du Centre de Réhabilitation des Primates de Lwiro (CRPL); reconnait que ce centre de Lwiro est un membre de la Pan African Sanctuary Alliance (PASA), qui est une organisation reconnue à l’échelle internationale pour son expertise en matière de primates et dispose d’un système d’accréditation très respecté

Pourtant l’accréditation de la PASA comprend l’exigence selon laquelle les sanctuaires membres n’ont pas le droit de vendre, d’échanger, de prêter ou de faire le trafic d’animaux sauvages qui ont été placés dans les sanctuaires membres de la PASA, sauf dans les situations jugées comme étant dans le meilleur intérêt de ces animaux. Chose qui ne se justifie pas dans le fameux ordre de mission signé par la Direction Générale de l’ICCN.

– La PASA bénéficie d’une subvention fédérale accordée par le Bureau international des stupéfiants et de l’application des lois du Département d’État Américain pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages et pour sauver et réhabiliter les  chimpanzés confisqués. Lwiro est un sous-bénéficiaire de la PASA dans le cadre de cette subvention.

– La RDC a terni sa réputation internationale en matière de conservation à cause des comportements des précédentes coordinations de la CITES en étant impliqué dans la délivrance de faux permis qui ont facilité le trafic des espèces.

Une action unilatérale comme celle-ci, sans consultation des principaux partenaires gouvernementaux et de la société civile, sabotera les efforts continus en matière de conservation des espèces rares en voie de disparition selon la liste rouge de l’UICN et l’annexe 1 de la CITES avec conséquence de noircir l’image de la RDC dans les engagements internationaux en matière de conservation des espèces rares

A l’heure actuelle, l’ICCN qui devrait encadrer cette question des lois nationales et des conventions internationales, semble être dicté par des fins individualisées. Nous sommes ainsi témoins, de manière croissante, d’actions illégales de commerce et des trafics des espèces en RDC, suite au manque de volonté de l’ICCN comme Institution technique d’aider à l’abrogation intégrale de l’Arrêté interministériel n°006/CAB/MIN/EDD/2020 et n°CAB/MIN/FINANCES/2020/069 du 24 Juillet 2020 portant fixation des taux des droits, taxes et redevances à percevoir à l’initiative du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, en matière de faune et de flore, publié dans le journal officiel depuis 2020 entre les Ministères en charge de l’Environnement et Développement durable et des finances.

Vu cette situation , les signataires de ce communiqué demandent la cessation immédiate de cette affaire de récupérer et transférer des animaux sauvages à Kinshasa , durant ce moment où la population du Sud-Kivu , se sent encore frustré suite à la problématique d’exploitation minière par les chinois alors que le transfert douté de 12 chimpanzés risque de faire déborder la vase en ce moment fort où le président de la République prône la bonne gouvernance et l’unité nationale.

La Rédaction

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