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Lualaba : Pollution de l’environnement due à l’exploitation minière par la société Tenke Fungurume Mining , les habitants du bloc Mano Mapia victimes des maladies graves

La République démocratique du Congo (RDC) est une source importante de cobalt, de lithium et de cuivre, qui sont tous des minéraux essentiels à la transition énergétique. Plusieurs cadres visant à promouvoir l’approvisionnement responsable en minéraux critiques sont en train d’être mis en place, tant en RDC que dans les pays d’approvisionnement. Par exemple, la loi sur les matières premières critiques de l’Union européenne (UE) qui vise à réglementer l’approvisionnement et le traitement des minerais critiques utilisés dans l’UE afin de garantir les risques en matière de droits de l’homme sont atténués.

Les organisations de la société civile (OSC) qui soutiennent les communautés touchées par l’extraction de ces minerais continuent d’enregistrer des cas de violation des droits de l’homme dans la province de Lualaba. Parmi les préoccupations soulevées figurent les mauvaises conditions de travail, les attaques contre les défenseurs des droits de l’homme et la dégradation de l’environnement ainsi que la violation des droits des communautés vivant dans les zones d’exploitations soumises à la délocalisation sans consentement.

Malheureusement, ces défis susmentionnés sont exacerbés par les conflits entre les entreprises et les communautés dans de nombreuses zones d’extraction de ces minerais. Ces organisations de la société civile environnementale travaillant dans la transition juste et équitable dénoncent ce qu’elles qualifient de mauvaise volonté manifeste de l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining.

Dans un communiqué de presse rendu public le 26 décembre 2024  adressé au ministre national de la justice et garde de sceau et dont une copie parvenue à la rédaction centrale de votre media jeudi 16 janvier 2025 , ces organisations non gouvernementales de Lualaba , Kinshasa , Lubumbashi , Bukavu et Goma renseignent que les habitants du bloc Mano Mapia ont été victime de la violation de leur droit constitutionnel de vivre dans un environnement sain à cause de la pollution des airs , de l’eau des rivières Dipeta et Kelangile et du sol par les activités minières de l’entreprise Tenke Fungurume Mining TFM par son usine 30 K.

Elles ajoutent que les effets de la pollution sont néfaste et ont engendrés des problèmes grave de santé chez certains habitants de Mapia c’est notamment le saignement de nez et des difficultés respiratoires. Au vu de l’ampleur et des conséquences fâcheuses de cette pollution , ces organisations demandent à l’autorité provinciale( gouverneur ) d’ordonner la dissolution de la commission spéciale mise en place pour la délocalisation des communautés de bloc Mano Mapia , d’exiger aux entreprises minières une réinstallation équitable conforme au code minier et de mettre en place une commission d’experts pour mener un audit approfondi.

A l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining TFM , de respecter les droits des communautés impactés en se conformant aux dispositions légales concernant la délocalisation. A l’Assemblée provincial de Lualaba d’interpeller le président de la commission provinciale de délocalisation et ministre de l’Agriculture et des Affaires foncières concernant le non-respect de l’édit provincial. Et à la communauté Mano Mapia de collaborer avec la justice aussitôt que le parquet aura à ouvrir les enquêtes pour que les responsabilités de l’échec du processus soient dégagés

Quels sont les points qui fâchent ?

Le déficit communicationnel sur l’évolution du processus de délocalisation, l’absence de la transparence dans le processus de délocalisation et l’imposition d’une clause de confidentialité au mépris des victimes. Suite à ces situations, la population avait déposé une pétition remettant en cause la confiance envers les membres de la commission soupçonnés d’être corrompu.

Le règlement minier bafoué (violé)

Les articles 15 16 17 18 et 19 de l’édit provincial du 30 Aout 2022 sont violés et le processus de déplacement et réinstallation est loin d’être respecté fustigent ces organisations, préoccupés plus par le paiement de sommes jugé modique aux personnes affectées par la pollution dont les conséquences sur le plan sanitaire et environnementale n’ont jamais été évalués à ce jour peut-on lire dans ce communiqué.

 

Sylvie NABINTU

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