Au total 295 militaires de la mission de sécurité de la SADC, basé à Goma ont quitté le sol congolais via le Rwanda lundi 24 Février 2025 après d’avoir passé 3 semaines dans la base de la Monusco à goma. Ils ont été désarmés par les services de l’AFC-M23 avant de quitter la ville à travers le poste frontalier la corniche à la grande barrière entre la RDC et le Rwanda.
Des sources proches de l’AFC-M23 font savoir que ces hommes qui étaient encore plusieurs semaines après sa chute ont rappelé par leurs états respectifs malgré l’appel de l’EAC de mettre fin à la crise sécuritaire dans cette partie est de la RDC.
Les troupes de la SADC avaient été déployées en 2024 pour soutenir les autorités congolaises face à l’agression de M23 et à l’instabilité croissante dans l’est du pays. Leur mission visait à stabiliser la situation sécuritaire, protéger les civils et faciliter le dialogue entre les différents acteurs du conflit. Toutefois, après plusieurs mois de présence, la décision a été prise de retirer ces forces, à la suite de l’évaluation de la situation sur le terrain.
Le départ des forces de la SADC intervient alors que la situation à Goma et dans les régions environnantes demeure instable, avec des affrontements sporadiques entre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23. Selon les autorités de la SADC, la décision de retrait a été motivée par l’évolution de la situation sécuritaire et la conclusion de certaines missions de stabilisation qui avaient été prévues à court terme.
Ce départ a suscité des réactions diverses à Goma et au sein de la communauté internationale. De nombreux habitants de la ville expriment des inquiétudes concernant le vide sécuritaire que pourrait laisser ce retrait, alors que des groupes armés, y compris le M23 qui occupe la ville.
Le retrait des forces de la SADC soulève également la question de la responsabilité des forces locales dans la gestion de la sécurité à long terme. Le gouvernement congolais a assuré qu’il mettrait en place des mesures pour combler le vide laissé par la SADC et renforcer la sécurité dans les zones les plus touchées par les violences armées.
Michael Lufungulo