L’inspection générale du ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté a dans un communiqué rendu publique jeudi 6 mars 2025 et dont une copie est survenu à la rédaction de Lifeinfos.net Informé que l’épreuve préliminaire de l’examen d’état édition 2025 est maintenue pour jeudi 7 mars sur toute l’étendue du territoire national moins les provinces éducationnelles Nord kivu 1 sud kivu1 et 3.
L’annonce de ce report a provoqué une vive réaction parmi les élèves, notamment ceux qui s’apprêtaient à passer cet examen qu’ils jugent important dans leur parcours scolaire. Nombreux sont ceux qui se sont rassemblés dans les établissements scolaires de Goma déplorant cette mesure. « C’est une injustice, nous avons travaillé dur toute l’année et maintenant on nous dit que notre examen est reporté à cause des affrontements qui se déroulent à l’extérieur de la ville. Pourquoi nous, les élèves, devons-nous payer le prix de la guerre ? » S’interroge un finaliste rencontré à l’institut Kyeshero.
Les parents des élèves partagent également la frustration de leurs enfants et s’inquiètent des conséquences de ce report sur l’avenir de leurs enfants. « Nos enfants sont prêts, ils ont tout donné pour se préparer à cet examen, et maintenant il faut encore attendre. Ce n’est pas juste » a fait savoir à Lifeinfos.net un parent visiblement préoccupé.
Ce report suscite des interrogations concernant l’impact qu’il pourrait avoir sur le calendrier académique de l’année scolaire en cours. Les élèves et les enseignants craignent que ces retards n’affectent leurs études, surtout que l’année scolaire est déjà perturbée par les divers événements sécuritaires. La question de la planification des examens à venir reste incertaine.
Des propositions ont été avancées par certains acteurs éducatifs, suggérant l’organisation d’examens dans des zones sécurisées, tout en tenant compte des déplacements des élèves. « Il est possible d’envisager un examen partiel dans des endroits où la sécurité est mieux maîtrisée, mais il faut que les autorités se mobilisent pour offrir des alternatives » a souligné un enseignant du secondaire de la place.
Les élèves et leurs parents appellent les autorités à trouver une solution rapide, afin que l’année scolaire soit sauvée. Ils demandent également que des mesures urgentes soient prises pour assurer la sécurité des enfants et permettre la continuité de l’enseignement dans un environnement sécurisé. « Nous demandons que les autorités ne nous abandonnent , nous voulons passer nos examens dans de bonnes conditions, sans avoir peur pour notre sécurité » a ajouté un élève de l’institut Metanoia.
En attendant une réponse favorable de la part des autorités, la situation à Goma et dans les autres villes concernées reste tendue. Pour rappel, Raïssa Malu ministre d’état en charge d’éducation nationale, a dans sa communication rappelé que l’éducation constitue une des priorités nationales et que l’instruction ainsi que la formation demeurent les piliers de la souveraineté nationale.
Michael Lufungulo