Société

Uvira : Une précarité socio-économique après l’occupation de Kamanyola par l’AFC/M23.

La prise de Kamanyola par l’Alliance Fleuve Congo AFC-M23 à l’entrée Nord de la ville d’Uvira passant par la plaine de Ruzizi bloque la communication entre Bukavu et Uvira fragilisant ainsi les échanges commerciaux.  Dans une interview exclusive accordée à lifeinfos.net le weekend , Moussa Ali Rutamu activiste au sein du mouvement citoyen Machozi ya raiya dénonce la précarité socio-économiques qui prévaut ce dernier temps à Uvira.

Selon lui, Certains commerçants, dont la clientèle provient majoritairement de Bukavu, ont du mal à écouler leurs marchandises, d’autres manquent de stocks en raison de l’impossibilité de s’approvisionner à Bukavu. À cette problématique qui plonge la population d’Uvira dans l’incertitude commerciale, s’ajoute l’inflation clandestine du taux de change qui passe de 2.800 à 3.200 FC le dollar américain , tandis que le franc congolais ne fait que perdre sa valeur jusqu’à 2.500 FC le dollar.

Cette dépréciation brutale et imprévue du dollar pénalise non seulement les commerçants, confrontés à des pertes liées à la dépréciation du franc congolais, mais aussi les ménages dont le panier de biens essentiels subit une hausse des prix alarmante.

Une crise financière aggravée par les opérateurs de télécommunications.

À cette crise s’ajoute celle instaurée par les opérateurs des services financiers mobiles (Airtel Money, Orange Money, M-Pesa), qui prélèvent désormais 10 % sur chaque retrait. Obtenir des dollars relève même du casse-tête, tant que les transactions sont minutieusement contrôlées.

Méfiance envers la monnaie nationale.

Les grands commerçants refusent désormais les francs congolais, préférant le dollar. Lorsqu’ils acceptent les FC, les billets de 500 et 1 000 FC sont systématiquement rejetés. Cette méfiance frappe particulièrement les petits vendeurs, qui récoltent ces billets au quotidien lorsqu’ils veulent aussi s’en provisionner en stock auprès de ces grands commerçants où grossistes.

Banques et coopératives fermées.

Aucune banque ou coopérative (Coopec) n’ouvre ses portes a tellement à Uvira, les activités des transferts d’argent sont paralysés et les épargnants n’ont plus accès à leurs avoirs en liquidités. Cette crise financière, couplée à la crise sécuritaire et humanitaire plongent Uvira dans un chaos sans précédent. Notre source appel au sens de responsabilité des acteurs impliqués  d’agir vite pour trouver un terrain d’attente afin de redonner la vie à Uvira et à sa population estimée à 3 millions 500 milles âmes.

Notez que c’est depuis le 18 février dernier que l’AFC M23 ont occupés la cité de Kamanyola en territoire de Walungu quelques jours après la tombée de Bukavu dans leurs mains au sud kivu.

 

Lifeinfos.net

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