Depuis plusieurs jours l’aéroport international de Goma, est fermé en raison de son occupation par le mouvement Alliance fleuve congo AFC-M23, des rebelles soutenus par le Rwanda.
Après l’annonce de sa fermeture suite à l’intensification des combats à proximité de l’aéroport, il est devenu une cible stratégique, et les autorités ont préféré suspendre les vols pour éviter des pertes humaines et matérielles. Cette décision a affectée non seulement les habitants de Goma mais aussi toute la région environnante.
Les coûts de transport ont également augmenté de manière exponentielle, car les marchandises doivent maintenant passer par des itinéraires terrestres beaucoup plus longs et risqués. Les chauffeurs de gros camions ont déplorés l’état des routes en déplacement avancé et dangereuses en raison des combats qui se poursuivent dans plusieurs zones de la région.
Le transport aérien à Goma n’était pas uniquement essentiel pour les affaires, mais aussi pour les déplacements personnels et les missions humanitaires. Environ 1 000 voyageurs prenaient chaque jour des vols internationaux ou locaux depuis Goma pour rejoindre d’autres régions du pays ou l’étranger.
Avec la fermeture de l’aéroport, de nombreuses familles sont restées séparées, et les travailleurs humanitaires ont du mal à arriver sur le terrain y compris le chômage.
« Cela affecte particulièrement les personnes qui avaient prévu de partir pour des traitements médicaux urgents à l’étranger, ainsi que ceux qui devaient rejoindre leur famille. Certains ont été obligés de faire leurs voyages en passant par d’autres pays voisins, ce qui rend le voyage extrêmement coûteux et risqué » nous a fait savoir Bernadette kakumba une travailleuse humanitaire basée à Goma.
Les ONG et organisations internationales qui intervenaient dans la région sont également confrontées à de grandes difficultés. De nombreuses aides humanitaires, notamment pour les déplacés internes qui fuient les zones de conflit, sont retardées. Face à cette situation les transports terrestres ont augmenté, bien que ce soit une option risquée et longue. Des camions transportant des vivres et des médicaments circulent sur des routes en délabrement avancé, avec tout ce que ça présente comme risques.
Les habitants de Goma demandent aux autorités de réouvrir l’aéroport dans l’urgence pour l’intérêt communautaire.
Un représentant des commerçants de Goma explique : « Nous comprenons les préoccupations concernant la sécurité, mais il faut trouver un moyen de rouvrir l’aéroport, nous demandons à l’État de trouver une solution rapide pour sécuriser l’aéroport ou trouver d’autres solutions ». La réouverture de l’aéroport apparaît comme une priorité pour rétablir les liens essentiels avec l’extérieur.
Michael Lufungulo