Il y a pas de fumée sans feu dit-on, après la circulation dans les réseaux sociaux des informations sur la libération des quelques chinois qui exploitent illégalement les minerais dans le territoire de Wlaungu , le gouverneur de province professeur Jean Jacques PURUSI affirme l’information.
C’était lors d’un point de presse tenu tard dans la soirée du mardi 24 décembre en sa résidence officielle à Nyofu, en commune d’Ibanda. Le gouverneur de province Jean Jacques PURUSI a exprimé sa déception d’avoir appris par la voie téléphonique, la libération de 14 des 17 sujets chinois qui exploitent illégalement les minerais à Karhembo dans le territoire de Walungu en province du Sud-Kivu.
Pour l’autorité provinciale, la libération de ces chinois est une surprise et grande déception parce que tout a été fait à son insu. Professeur Jean Jacques PURUSI renseigne que ces chinois étaient interpellés grâce aux efforts du gouvernement provincial et de l’assemblée provinciale, venaient de s’échapper avec la complicité de la Direction Générale de Migrations DGM , sans qu’ils ne répondent de leurs actes.
« Je suis profondément choqué, ces exploitants illégaux miniers chinois ont été frauduleusement libérés par la Direction Générale de Migration DGM. Pendant que j’étais dans les escarpements de Ngomo, en itinérance pour superviser l’évolution des travaux sur la RN5, Bukavu-Kamanyola-Uvira, j’ai reçu un coup d’appel téléphonique m’informant que 14 sur les 17 sujets Chinois récemment arrêtés venaient d’être libérés par la DGM/Sud-Kivu, sans m’en informer, au préalable, alors que j’avais déjà instruit ce service, par écrit, qu’aucun de ces exploitants miniers illégaux ne puisse sortir de la Province jusqu’à la fin des enquêtes. Selon le responsable de cette direction en province, l’ordre serait venu de sa hiérarchie à Kinshasa » déplore le gouverneur Jean Jacques PURUSI
Le Gouverneur a exprimé son indignation vis-à-vis du comportement de certains responsables des services étatiques qui s’illustrent dans des actes indignes qui n’honorent pas l’état Congolais, violant ainsi la Vision du Président de la République déterminé à mettre fin à la corruption, au trafic d’influence et toute autre forme d’antivaleur.
Très ferme et déterminé, le Professeur Jean-Jacques PURUSI a réaffirmé que lui et son gouvernement ne vont pas céder à ces manœuvres, car il a le soutien du Chef de l’Etat qui, d’ailleurs, l’avait félicité pour ses réformes. Il promet de s’impliquer pour que ces mains noires de Kinshasa, du Sud-Kivu et d’ailleurs soient démasquées.
« Je ne lâcherai pas, tout sera tiré au clair », a juré le Gouverneur de province avant de dire qu’il comprend, petit à petit, pourquoi le Sud-Kivu ne se développe pas. Il existe un réseau des mafieux qu’il faut démanteler. Par exemple, pour le seul cas de Karhembo, ces chinois y exploitent des minerais depuis 2019.
Nos experts et les services d’assiettes estiment que ces chinois doivent plus de 10 millions de dollars à la Province et au trésor public. Ils étaient prêts à régulariser leur situation, malheureusement, c’est encore par le Rwanda qu’ils viennent de s’échapper, en complicité avec notre service de migration. Mais, rien n’est perdu. Les 3 qui restent étant responsables de leur société répondront.
Abordant d’autres points, situation de la province, le Gouverneur professeur Jean-Jacques PURUSI s’est dit satisfait de l’évolution de travaux d’asphaltage de la route nationale numéro cinq RN5,axe Bukavu-Kamanyola-Uvira. L’autorité provinciale a constaté que les travaux évoluent normalement et cela après la reprise des activités d’exploitation des matériaux dans le site de Mushenyi dans le groupement de Muosho ,un site qui était bloqué suite au conflit d’intérêt qui opposait la population et un opérateur économique de la Province.
lors de cet entretien avec la presse , l’exécutif provincial a profité de cette occasion pour également informé à la presse, qu’il a reçu une délégation de la société civile bureau de coordination et les armateurs navigants sur les lacs Kivu et Tanganyika venus solliciter l’implication du gouvernement provincial pour la levée de la mesure interdisant la navigation des bateaux pendant la nuit, en indiquant que cette mesure préjudicie non seulement plusieurs armateurs, mais également, met en danger les vies des voyageurs suite à la surcharge.
En réponse, l’autorité Provinciale a promis qu’elle va saisir le Vice-Premier Ministre et le ministre national de transport et voie de communication pour le besoin de la cause. Ont pris part à cette rencontre, certains membres du gouvernement dont les ministres des finances Bernard MUHINDO et Didier KABI de l’agriculture, ainsi que de membres du Bureau de coordination de la société civile conduits par la Présidente Me Nené BINTU.
Sylvie NABINTU