Malgré le don d’un véhicule de la MONUSCO à la prison urbaine d’uvira, les détenus sont contraints à parcourir près de deux kilomètres à pied avec des menottes aux mains pour se rendre aux audiences.
Cette pratique les expose à des risques pour leur sécurité et leur santé. Elle met également en danger la population en cas de tentatives d’évasion.
Le directeur de la prison urbaine d’uvira indique que le véhicule est en panne. AMISI KABWE renseigne que les batteries de ce véhicule sont très faibles et nécessite d’être remplacée.
Après l’avoir réceptionné le 8 Novembre 2022 dit-il, ce véhicule n’a fonctionné que pendant quelques mois. Il estime que le coût de la réparation s’élève à 200$ pour deux nouvelles batteries.
AMISI KABWE dit par ailleurs que la prison n’a pas des moyens pour payer d’autres batteries avant de lancer un appel d’aide aux personnes de bonne foi et aux organisations.
Pendant ce temps, les défenseurs judiciaire près le tribunal des grandes instances d’uvira, Me Bertin MIRINDI s’indigne de cette pratique car selon lui, menotté un présumé en public est une violation en flagrance des droits humains.
En plus, déplacés les détenus vers les cours et tribunaux retarde les audiences. Me Bertin MIRINDI demande à cet effet au gouvernement congolais de mettre des moyens à la disposition des parquets civils que militaire afin de déplacer en bonne et due forme leurs inculpés vers les salles d’audiences.
La Rédaction