Santé

Sud-Kivu : Journée mondiale de prévention de suicide, il est important de s’ouvrir aux autres (Docteur RUBONEKE CIKURU Justin)

« Changer le discours sur le suicide » est le thème retenu cette année pour la journée mondiale de prévention de suicide, célébrée le 10 septembre 2024. Nous avons rencontré docteur RUBONEKE CIKURU Justin psychologue clinicien, spécialiste en psycho traumatisme pour en savoir plus sur les facteurs favorisants le suicide, les personnes à risque, comment connaitre quelqu’un qui veut se suicidé mais aussi comment le prévenir.

Docteur RUBONEKE CIKURU Justin, quels sont les facteurs qui peuvent pousser quelqu’un à mettre fin à sa vie ?

Trois facteurs majeurs peuvent amener les gens à mettre fin à leur vie. Il s’agit de la réussite sociale c’est-à-dire « il y a des gens qui ont réussi à investir dans la vie, ils ont construit des maisons, acheter des véhicules et puis du cout il y a catastrophe, des évènements surnaturels qui arrivent et qui emportent tous leurs bien, à ce moment la personne se voit recommencer la vie à zéro, qui souvent n’arrive pas à supporter le coup »

Il y a aussi « des situations relationnelles par exemple une relation d’amour, les trahisons , des personnes qui se sentent trahi ainsi que la perte d’un être cher » et enfin la situation de culpabilité «  il y a des secrets qu’on se fait dans la vie , des situations qu’on ne veut pas dévoiler aux autres  personne et du coup ils sent que le cout devient lourd et difficile à supporter » renseigne-t-il

 Comment identifier la personne qui a des idées de mettre fin à sa vie ? de se suicider ?

Il y a des signes, parmi de signe il faut d’abord voir la tristesse, le suicide est lié à la dépression et des personnes déprimées ont tendance à se suicider, un autre signe il en parle, de fois ils le disent comme une blague par exemple «  mtuu anaweza jiuwa apa » en de terme clé de Bukavu ou soit « je dois mettre fin à ma vie » , je ne plus raison de vivre. Et puis il va s’isoler, ce sont des gens qui veulent vivre seul, dans un coin et s’entourés des objets nocifs alors ça demande un suivi minutieux d’autres personnes.

Et quand ces idées sont déjà en tête ou soit planifiées,  la personne peut passer directement à l’acte et dans un autre cas peut attendre, mais c’est un peu difficile de dire avec précision le temps que la personne peut prendre pour passer à l’acte.

Que faire pour surmonter le choc afin de prévenir le suicide, vu l’environnement dans lequel nous vivons à Bukavu, province de Sud-Kivu ?  

Il faut d’abord la conscientisation de la personne elle-même, nous devons aussi sensibiliser la population qu’elle se sache qu’en cas de problèmes, il est recommandé de s’ouvrir, se confier à une personne de confiance et de consultations les psychologues qui sont dans la ville et qui peuvent aider pour avoir de l’aider.

La Rédaction

 

 

 

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